En cette période de départs et retours de vacances et ses flots de circulation voici une situation qui concerne tout le monde.
Pour illustrer mon propos, laissez-moi vous raconter ici une petite histoire :
Monsieur Tout le Monde roule en rase campagne au volant de sa voiture. Seul, perdu dans ses sombres pensées de ses vacances gâchées par la pluie, comprend soudain qu’un de ses pneus vient de crever.
En râlant devant cette guigne, qui bien sûr ne pouvait que lui arriver dans ces circonstances, il s’arrête, ouvre son coffre cherche son cric… en vain. Pas de cric à portée de main !
Comme il est sur une petite route de campagne, sous le soleil d’été en ce mois d’août, il se dit qu’évidemment personne ne va passer par là pour le secourir.
Il décide alors de se rendre au village le plus proche dont il voit pointer le haut du clocher au loin, dans l’intention d’emprunter un cric.
Le chemin est long, il fait chaud et tout en marchant il s’interroge :
« C’est bien ça, maintenant on crève de chaud ! Et est-ce qu’il va y avoir seulement un type qui aura un cric à me prêter ? »
Il avance encore, et, tout dégoulinant de sueur se dit :
« En plus, je connais ces gens de la campagne, tous pareils, ils n’aiment pas les étrangers ! »
Fulminant, maugréant tout au long de sa route il se dit :
« D’ailleurs ils ne me connaissent même pas, vont-ils seulement vouloir me le prêter ce foutu cric ? »
Et il continue ainsi, s’imaginant les scénarios les plus désagréables, étant pris à parti par les villageois se méfiant de cet inconnu qui veut seulement emprunter un cric ; ou encore proposant même de l’acheter et personne ne voulant lui en vendre un, etc. ..etc.
Arrivé village, de plus en plus énervé, carrément sous pression il se plante au milieu de la place du village, et se met à hurler :
« Eh bien, puisque c’est comme ça, votre cric, vous pouvez vous le garder !!! »
Risible n’est-ce pas ? Et pourtant… ! Si cette histoire est ridiculement drôle, comprenez-vous le message caché entre les lignes ? ça vous rappelle quelque chose ?
Combien de fois avons nous ce type de craintes sans fondement ?
Combien de fois nous faisons nous un véritable film dans notre tête, imaginant des refus et autres objections qui ne seront jamais exprimés ?
Combien de fois n’osons-nous pas simplement demander par peur d’être rejeté ?… des tas de fois ! C’est malheureusement très, trop souvent ainsi : notre tendance va à la “victimisation” ! “Rémi”, “Cosette”… nous laissons aux autres tout le pouvoir de nous rejeter, de nous manipuler, de nous faire mal.
Pour aller plus loin
« Personne n’a le pouvoir de vous faire sentir inférieur sans votre consentement. » Eléanor Roosevelt
Réagissez avant de sombrer dans la sinistrose, voir la déprime et de vous offrir par exemple un bel ulcère à l’estomac…(pour commencer !)
Réagissez et prenez conscience que par cette attitude vous initiez un “scénario dramatique”. Relisez ma petite histoire et vous verrez qu’en intégrant le rôle “victime” de soi vous passez radicalement au rôle de “bourreau” des autres.
Mini-coaching
Avant toute chose, lorsque vous vous sentez “inférieur”, “victime” interrogez-vous d’abord :
- Quels sont mes doutes ? De quoi ai-je peur ici ?
- Quels risques est-ce que j’encours à demander de l’aide ?
- De quoi ai-je besoin ? Quels sont mes manques ?
- Comment puis-je les combler par moi-même ?
- Comment puis-je résoudre moi-même mes difficultés avant d’en faire le reproche aux autres …?
Etre “assertif “est la formule la plus “écologique” qui soit dans le domaine relationnel puisqu’il s’agit tout simplement d’oser dire et demander ! Simple non ? Commencez simplement par en prendre conscience. Dans les prochains articles je vous donnerai des pistes pour avancer dans la confiance et l’affirmation de soi.
Bonnes vacances à ceux qui partent et bon retour à ceux qui rentrent